☁️ Objets Fabriqués Par Les Poilus Dans Les Tranchées

Al'arrière, en revanche, dans les zones de repos organisées à quelques kilomètres des tranchées, les "Poilus" cherchent tous les moyens d'oublier l'angoisse et l'ennui. Quand certains jouent Ilssont le plus souvent fabriqués lors des attentes dans les tranchées pour meubler le temps. Cette activité artisanale populaire est apparue dès la guerre de 1870 et s’est surtout développée dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, période de son apogée, puis dans les camps de prisonniers de la Seconde Guerre mondiale, pour tromper l’ennui. Stock de douilles Uneexpo d’objets fabriqués par les Poilus dans les tranchées. Publié le 08/11/2016. Du vrai travail d'artiste et beaucoup d'imagination pour créer un cendrier ou une Lingéniosité déployée dans l’artisanat de tranchée est d’autant plus étonnante que les poilus se servent des moyens du bord pour fabriquer ces objets. Afin de ne pas alourdir leur équipement, ils limitent au maximum leurs ustensiles et ont surtout recours aux outils qui composent l’attirail standard du soldat : ils emploient par exemple leur cousette ou leur couteau pour graver LesPoilus Ont La Parole - Dans Les Tranchées : Lettres Du Front 1917-1918 pas cher : retrouvez tous les produits disponibles à l'achat sur notre site. En utilisant Rakuten, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des contenus personnalisés et de réaliser des statistiques. Lespoilus étaient découragés. Ce va-et-vient était bien la plus grande saloperie de cette guerre, et la plus démoralisatrice." Le poilu trouve Nouveauxcontes véridiques des tranchées, par un groupe de poilus, Paris, Lemerre, 1916, couverture dessinée et gravée par Charles Cléments. Ouvrage imprimé, 247 p. A.D. de Lot-et-Garonne. Au premier plan, deux poilus lisent leur courrier. Au fond, deux autres tirent sans doute sur les lignes adverses. Agrandir. 1. Étau « du poilu » pour fabriquer des bagues. Bois et Lartisanat de tranchée est très répandu : douilles d’obus gravées, coupe-papier, cannes gravées, objets religieux sont fabriqués par les poilus. Les journaux de tranchées sont édités par des soldats mécontents du « bourrage de crâne » lu dans la presse censurée. Certaines familles envoient au front la presse locale : pour le soldat, le lien est ainsi maintenu avec sa Objetde tranchées. Dessous de plat fabrique par un soldat dans les tranchées. Verdun. 1917. WWI. Bois. Annonce de JulesetMarguerite Annonce de la boutique JulesetMarguerite JulesetMarguerite De la boutique JulesetMarguerite. 5 étoiles sur 5 (222) 89,00 € Ajouter aux favoris Paire de petits vases art des tranchées 1914-1918 française Annonce de AuBonEndroit nqps. Soldats belges décorant des douilles d’obus. L’artisanat de tranchée, appelé aussi Art du Poilu » ou Art des tranchées » – Trench Art par les anglophones – désigne une activité de création artistique manuelle et un art populaire pratiqué – entre autres – par tout homme, ayant un rapport direct ou indirect avec le conflit armé ou ses conséquences. Ils sont le plus souvent fabriqués lors des attentes dans les tranchées pour meubler le temps. Historique Vases à décor floral Art nouveau, réalisés dans des douilles d’obus. Ces douilles sculptées et gravées sont un exemple typique de l’artisanat de tranchée de la Première Guerre mondiale. Stock de douilles servant de matière première à l’artisanat de tranchée. Poilus décorant des douilles d’obus pendant la guerre de 1914-18. Exposition L’Art pendant la guerre, Lausanne 1917. Contexte Cette activité artisanale populaire est apparue dès la guerre de 1870 et s’est surtout développée dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, période de son apogée, puis dans les camps de prisonniers de la Seconde Guerre mondiale, pour tromper l’ennui. Elle est similaire à la tradition séculaire des marins qui confectionnent des objets gravés et sculptés en os de baleine et autres matériaux. À partir de l’hiver 1914-1915, cet artisanat va connaître un développement considérable. Les soldats de toutes les puissances combattantes, contraints à l’inaction et à l’immobilité de la guerre de tranchées, disposaient de quantités importantes de métaux, provenant des douilles des munitions tirées sur l’ennemi. La consommation d’obus de 75 mm est démesurée 3,75 millions sont tirés lors du seul mois de mars 1916 dans le secteur de Verdun. Fin 1916, plus de 60 millions d’obus auront été tirés[1]. La loi du 6 mars 2012[2], bien qu'en apportant un progrès dans la neutralisation de certaines munitions, a classé sans discernement toutes les autres munitions, même les douilles d’obus gravées, comme munitions de catégorie A[3]. Une activité variée Certains soldats étaient dans la vie civile des artisans très qualifiés – orfèvres, graveurs, dinandiers, mécaniciens de précision, etc. – ou des paysans faisant preuve d’une grande habileté manuelle dans la fabrication d’objets d’art populaire. Retrouver les gestes de leur métier d’avant la guerre leur permet de garder leur humanité. Ces hommes fabriquent de nombreux objets de la vie courante briquets, couteaux, bagues, boîtes à bijoux, tabatières, cannes, objets de piété, porte-plumes, encriers, etc., ou décoratifs figurines militaires, maquettes d’avions… à partir des matières premières trouvées sur place laiton et cuivre provenant des projectiles douilles de balles, douilles et têtes d’obus, shrapnels et de l’équipement individuel quarts, gamelles, boutons, etc., aluminium fondu servant à la fabrication de bagues, cuir, tissus, pierre et même paille et autres végétaux. Le bois facile à trouver et ne nécessitant qu’un outillage rudimentaire est un matériau de prédilection. Il permet la création de nombreux objets comme des plumiers, des tabatières, des boîtes à bijoux, des jouets, des cadres à photos, des bas-reliefs, etc. Affiche pour Les Blessés au travail - 1914 Une partie de ces objets est réalisée à l’arrière des lignes de combat par des soldats blessés ou mutilés, dans des ateliers aménagés par l’autorité militaire. Des écoles de rééducation et des associations sont créées, comme Les Blessés au travail, qui certifient l’origine des objets vendus. Certains objets ont aussi été réalisés après le conflit par les soldats restés sur les champs de bataille pour le travail de déminage, et par des prisonniers de guerre dans un but lucratif et furent vendus dès 1919 aux touristes visitant les anciens champs de batailles. Ainsi, des fouilles archéologiques récentes ont permis de retrouver les traces d’un dépotoir d’atelier, découvert sur la ZAC Actiparc près d’Arras. La fouille d’une portion de tranchée a mis au jour des dizaines de rebuts de tôle de laiton. Leur étude a permis de retracer une chaîne de production d’étuis de protection de boîtes d’allumettes, mais aussi de coupe-papiers et de boucles de ceinturons. Les inscriptions en allemand gravées sur certaines pièces ont permis d’identifier leurs créateurs, des prisonniers affectés à la réfection de la ligne de chemin de fer Arras-Lens en 1919[4]. Les différents types d’objets fabriqués Ces productions ne témoignent pas seulement de l’habileté manuelle et de l’ingéniosité infinie des hommes ordinaires. Elles sont autant de protestations contre la laideur, contre la bêtise guerrière, contre l’absurdité du sacrifice. » – Jean-Claude Guillebaud, préface à De l’horreur à l’art dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale, de Nicole Durand. 2006. Les douilles gravées et sculptées Le laiton des douilles est repoussé et gravé. Celle de 75 mm est la plus souvent détournée. Elle devient un vase décoré de gravures ou de reliefs en ronde bosse obtenus par martelage, estampage et ciselage, souvent dans un style naïf et Art nouveau. Les soldats y représentent des motifs sentimentaux avec par exemple le prénom de l’être aimé, légers avec des dessins de femmes, patriotiques et militaires avec les noms des batailles vécues, ou plus simplement décorés de motifs végétaux et floraux. Une douille martelée et gravée de roses dans une douille d’obus de 75 mm Une douille martelée et gravée de coquelicots dans une douille d’obus de 75 mm[N 1]. Douilles décorée des noms de Tahure et Hurlus, deux villages de la Marne détruits par les combats et qui ne furent jamais reconstruits artisanat russe, Blighty ! L’Angleterre ![N 2].Une douille martelée et gravée de deux Tommies blessés près des falaisesde Douvres Coupe-papier fabriqué à partir d'une douille d'obus pour la lame et d'une cartouche de fusil Mauser 8 x 57 JS. Bataille de la Somme, 1916. Musée de l'armée Les briquets de poilus et les objets de fumeurs Briquet de tableSouvenir d’Orient Ronaldojof Le briquet de poilu, ou briquet de tranchée, fut l’une des premières fabrication des soldats sur le front. Les allumettes, peu discrètes et moins fiables, furent vite remplacées par le briquet à essence, facile à fabriquer ex nihilo ou bien même en détournant un objet s’y prêtant. Très vite les soldats en permission ramenèrent aux copains » le nécessaire de base une molette et une pierre à briquet ou ferrocérium aisément trouvable chez tous les commerçants. Il s’agissait ensuite de concevoir un petit réservoir pour y placer un morceau de coton imbibé d’essence. Purement utilitaire dans un premier temps – on trouve ainsi des briquets réalisés dans des balles ou des cartouches de fusées éclairantes mais également dans des boîtes de sardines ou des poignées de porte – le briquet de poilu accompagne rapidement la majorité des soldats, quelle que soit leur nationalité. Il peut être en laiton, en cuivre mais aussi en aluminium ou en bois. On réalise alors des pièces de plus en plus soignées, on mélange plusieurs systèmes d’allumage sur un seul briquet – à pierre et à amadou ou à système dit aussi plongeoir – et comme pour le reste de l’artisanat de tranchée, ce ne sont plus seulement des objets usuels que l’on fabrique mais on rivalise désormais d’ingéniosité pour créer de véritables chefs-d’œuvre. De plus, tous les corps de métiers étant rassemblés au front, il est facile pour un soldat peu habile de ses mains de faire réaliser une commande particulière ou une gravure complexe. Le briquet ne reste plus dans la poche, on l’exhibe comme un trophée sur lequel est inscrit le lieu d’un combat ou une date symbolique, une caricature de l’ennemi ou sa bien-aimée laissée au foyer. Certains insèrent même une photo de leurs proches, femme ou enfants. D’autres réalisent des briquets de table qui rappelleront les sombres heures passées au front. Briquet tank Ronaldojof Briquet Ronaldojof Briquet boîte de Ronaldojof >Briquet croix de Ronaldojof PipeMusée de Toul. Dans le même temps, à l’arrière, se développe un marché parallèle. Il est de bon ton de posséder un briquet de soldat et l’on peut trouver dans les commerces mais aussi dans certains catalogues, des briquets industriels constitués d’une base en laiton sur laquelle on vient souder de chaque côté, un médaillon gravé d’une scène ou d’une inscription. Les briquets sont vendus tels quels ou bien en morceaux et l’on choisit alors son médaillon. Que ce soit un briquet dit de poilu » ou de tranchée », ou alors un briquet industriel, il est évident que dans la plupart des cas, très rapidement, ces briquets ne seront plus réalisés sur le front mais soit à l’arrière, pendant les périodes de repos, dans les hôpitaux par des blessés de guerre à des fins de rééducation, dans les camps de prisonniers ou alors après la guerre, en souvenir[5]. Les objets du quotidien Tire boutons. 1914-18. Casque desoldat américain National World War I Museum 1914-18. Gamelles Mess kit »gravées par des soldats National World War I Museum Coquetier. 1914-18. Gamelle Mess kit » gravéeet couverts en aluminiumColl. National World War I Museum Les bagues Bague en aluminium, artisanat de tranchée. Première Guerre mondiale. Conservée au musée de l'Armée Très populaires dans les tranchées, les bagues de formes très variées, sont certainement les objets les plus fabriqués par les poilus[6]. L’outillage fait défaut dans les tranchées, mais c’est sans compter sur l’ingéniosité et l’inventivité des poilus qui utilisent ce qu’ils ont à porter de main. Pour se faire, ils utilisent l’aluminium des fusées d’obus, matière première qui ne manque pas sur le front. L’aluminium est fondu puis placé dans un moule, créé lui-aussi, pour lui donner la forme souhaitée. Enfin avec l’aide d’un couteau affuté, les soldats travaillent la matière, l’arrondisse, la polisse et surtout la décore[7]. La bague chevalière est la plus courante, parce que plus simple à réaliser. Le plateau de la chevalière y reçoit généralement les initiales du soldat ou des motifs le cœur bien-sûr mais aussi des trèfles et des fers à cheval pour porter chance. Beaucoup de ces bagues étaient envoyées à l’arrière aux femmes et copines des soldats[6] […] le père Blaire reprend sa bague commencée. Il a enfilé la rondelle encore informe d’aluminium dans un bout de bois rond et il la frotte avec la lime.[...] Parfois il s’arrête, se redresse, et regarde la petite chose, tendrement, comme si elle le regardait aussi. - Tu comprends, m’a-t-il dit une fois à propos d’une autre bague, il ne s’agit pas de bien ou pas bien. L’important, c’est que je l’aye faite pour ma femme, tu comprends ? Quand j’étais à rien faire, à avoir la cosse, je regardais [sa] photo et alors je m’y mettais tout facilement, à cette sacrée bague. On peut dire que nous l’avons faite ensemble, tu comprends ? »[8] Alors qu’il ne s’agissait au début que d’un simple passe-temps, la production de bijoux prend une ampleur considérable dans les tranchées. Certains, très habiles de leurs mains, parviennent à vendre certaines de leurs créations à leurs camarades moyennant quelques litres de vins mais aussi aux civils, très friands de cet artisanat[9],[10] Je ne vous avais pas dit que j'étais bijoutier. Je me suis associé avec un vieux territorial du midi et nous faisons des bagues avec l'aluminium des boches. La maison fait des affaires. Depuis que nous sommes remontés des tranchées nous avons fait huit francs de recettes. Le vieux fait le plus gros, moi je les finis. J'en ai envoyé deux à Marthe […]. » 2 juillet 1915[11] L’engouement des bijoux artisanaux est tel que des ateliers dédiés sont créés dans les campements en seconde ligne, les mutilés de guerre dans les centres de rééducations en produisent eux-aussi et certains bijoutiers civils conscients du potentiel et du profit à faire, fabriquent de fausses bagues de tranchées[9]. Les articles d’écriture Plume et encrier, Fort de Lavau. Manche cartouche, lame laiton laminé d’une douille. CartoucheLame gravée Campagnes de 1914-15-16 ». Éléments de munitions cuivre rouge et balles. Éléments de munitions cuivre rouge. Éléments de munitions laiton. Éléments de munitions laiton. Les jouets Les objets de piété Chandeliers d’autel, douilles d’obus et balles. Les souvenirs fabriqués industriellement après la guerre »En souvenir des héros de Verdun ».Cendrier fabriqué industriellement et vendu comme souvenir à Verdun après la Première Guerre mondiale. Cadeaux, troc ou apport de ressources complémentaires 1916. Henri Dangon, affichepour le Salon des armées. Sur le front, ces objets sont souvent troqués contre des cigarettes ou de la nourriture et sont offerts comme souvenirs à la famille et aux amis restés au pays. Chaque foyer de soldat en possède. Des collections d’objets du front se développent. L’hebdomadaire Le Pays de France organise à cette époque un concours du plus bel objet d’artisanat de tranchée intitulé L’art à la guerre et des expositions-ventes présentant les œuvres des soldats sont organisées dès l’automne 1915. Notes et références Notes ↑ Le coquelicot est associé au souvenir des soldats du Commonwealth tombés lors de la Première Guerre mondiale, tout comme le bleuet en France. Cette allégorie du coquelicot a pour origine un poème écrit au printemps 1915 par le lieutenant-colonel John McCrae, médecin du Corps de santé royal canadien, qui fut témoin de la terrible seconde bataille d’Ypres qui s’intitule In Flanders Fields Au champ d'honneur. Les coquelicots fleurissaient en nombre sur les champs de bataille de la Somme et des Flandres. Leur couleur rouge est devenue le symbole du sang versé. ↑ Les Britanniques, les Canadiens et d’autres soldats du Commonwealth appelaient l’Angleterre Blighty » bonne blessure, terme qui désignait également une blessure qui n’était pas mortelle. Blighty » signifiait donc à la fois la patrie » ou le pays » et, pour les soldats en campagne, était une référence d’humour noir à des blessures non mortelles qui leur permettraient de passer du temps loin du front. Le mot lui-même est une version anglicisée du mot hindi pour pays natal » adopté par les troupes britanniques en Inde au XIXe siècle. Références ↑ Chronologie de la Grande Guerre, 1914-1918 », sur le site de l’Assemblée nationale ↑ Loi no 2012-304 du 06/03/12 relative à l'établissement d'un contrôle des armes moderne, simplifié et préventif ↑ Danger collectionner les "douilles" ↑ Yves Desfossés, Alain Jacques et Gilles Prilaux, Archéologie de la Grande Guerre en Champagne-Ardenne et Nord-Pas-de-Calais », sur le site du Collectif de Recherche International et de Débat sur la Guerre de 1914-1918 consulté le 1er octobre 2012 ↑ Ronaldojof, Artisanat de tranchée et briquets de poilu de la guerre 14-18 », octobre 2012 consulté le 30 mai 2014 ↑ a et b Les bagues de tranchées », sur On ne passe pas consulté le 13 avril 2022 ↑ Bague de Poilu expression de l’art de tranchée », sur La France pittoresque consulté le 13 avril 2022 ↑ Henri BARBUSSE, Le feu, journal d’une escouade, Paris, Editions Gallimard, 31 octobre 2013, 512 p. ISBN 9782070454648 ↑ a et b Claire Le Thomas, L'artisanat de tranchées », sur Histoire par l'image, novembre 2018 consulté le 13 avril 2022 ↑ Mathilde BENOISTEL et Laetitia DESSERRIERES, La guerre des tranchées, Editions Ouest-France, 2014, 127 p. ISBN 978-2-7373-6274-3, page 82 ↑ Le repos du poilus », sur Histoire en question consulté le 13 avril 2022 Bibliographie Mathilde Benoistel et Laeticia Desserrières, La guerre des tranchées, Rennes/Paris, Ouest-France, 2014, 127 p. ISBN 978-2-7373-6274-3 Stéphane Audoin-Rouzeau et Annette Becker, 14-18, retrouver la guerre, Paris, Gallimard, coll. Bibliothèque des histoires », 2000, 272 p. ISBN 978-2-07-075284-3 Annette Becker, Graffiti et sculptures de soldats, traces de la culture de guerre », in 14 /18 Aujourd’hui-Today-Heute, no 2, 1998, p. 116-127 Dossier L’archéologie et la Grande Guerre ». ISBN 2-911606-21-3 Yves Desfossés, Alain Jacques et Gilles Prilaux, L’archéologie de la Grande Guerre, Rennes/Paris, Ouest-France / Inrap, mai 2008, 127 p. ISBN 978-2-7373-4568-5, BNF 41275673 Nicole Durand, De l’horreur à l’art dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale, Paris, Seuil / Ministère de la Défense, 2006, 160 p. ISBN 978-2-286-02880-0 Pierre Vallaud et Eric Deroo choix iconographique, 14-18, la première Guerre mondiale, Paris, Fayard, 2004, 301 p., 2 vol. ISBN 978-2-213-62038-1 et 978-2-213-62338-2 Patrice Warin photogr. Sandra Gosselin, Artisanat de tranchée de la grande guerre, Louviers, Ysec, 2005, 253 p. ISBN 978-2-84673-061-7 Bertrand Tillier, Déjouer la guerre ? une histoire de l'art des tranchées 1914-1918, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, coll. Cultures visuelles », 2019, 335 p. ISBN 979-10-344-0013-3, BNF 45673673 Voir aussi Articles connexes Première Guerre mondiale Poilu Guerre de tranchées Le canon de 75 mm pendant la Première guerre mondiale Musée de la Grande Guerre du pays de Meaux Art nouveau Mutilation de morts de guerre japonais par des Américains Liens externes Archéologie de la Grande Guerre > Artisanat de tranchée site officiel du ministère de la culture et de la communication Claire Le Thomas, L'artisanat de tranchée », sur le site de la Réunion des Musées Nationaux. Patrick Gabellari, Souvenirs de la grande guerre ». en Jane A. Kimball, Trench Art of the Great War And Related Souvenirs ». en James Gordon-Cumming, The UK Trench Art Site ». en Steven Booth, Trench Art of World War I » La lettre du séminaire “arts et sociétés” numéro 79 est en en ligne . Elle est consacrée à la conférence de Bertrand Tillier sur l’art des tranchées vu par l’un de ses plus grands collectionneurs, l’artiste Jean-Jacques Lebel. B. TILLIER dans ses travaux interroge en particulier les rapports entre les arts et la politique aux XIXe et XXe siècles, dans la perspective d’une histoire culturelle et sociale des imaginaires et des sensibilités. Installation par Jean-Jacques Lebel en hommage aux poilus anonymes lors de l’exposition Les désastres de la guerre. 1800-2014 au Louvre-Lens, 2015. Extraits “L’inscription, dans l’histoire de l’art, des objets fabriqués par les soldats de la Grande Guerre, à partir de douilles d’obus récupérées et transformées, mérite réflexion. Car leur vie d’objets découpés, martelés, façonnés, ciselés et gravés par les poilus – ce qu’on appelle d’ordinaire l’artisanat de tranchée –, est le lieu d’un changement de statut, de l’objet patrimonial à l’œuvre d’art, qui montre comment ils sont entrés dans le champ des approches esthétiques. L’histoire de l’art des tranchées de la Grande Guerre tiré du recyclage des métaux de l’armement industriel de la guerre moderne, telles les douilles, têtes ou ceintures d’obus, pourrait s’ouvrir, en compagnie de Jean-Jacques Lebel, sur une scène fondatrice”.[…] “L’artiste salue-t-il ainsi, par extension, l’expressivité brute caractérisant l’art des poilus, dont les qualités seront explorées par des artistes d’avant-garde mobilisés dans le conflit, à la suite de Fernand Léger qui avoue avoir reçu dans les tranchées la révélation de la réalité des objets et de leur puissance plastique […] je fus ébloui par une culasse de 75 ouverte en plein soleil, magie de la lumière sur le métal blanc […]. Cette culasse […] m’en a plus appris pour mon évolution plastique que tous les musées du monde”. Bibliographie Catalogue de l’exposition Soulèvements, Jean-Jacques Lebel, Paris, La Maison rouge / Lyon, Fage éditions, 2009. Catalogue de l’exposition 1917, Metz, Centre Pompidou-Metz, 2012. Nicole DURAND, De l’horreur à la l’art, Dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, Paris, Seuil, 2006. Nicholas J. SAUNDERS, Trench Art, Materialities and Memories of War, Oxford/New York, Berg, 2003. Patrice WARIN, Artisanat de tranchée & Briquets de poilus de la guerre 14-18, Louviers, Ysec éditions, 2001. Patrice WARIN, Artisanat de tranchée de la Grande Guerre, Louviers, Ysec éditions, 2005. Vient de paraître sous la direction de Philippe Poirrier La grande guerre, une histoire culturelle “Ce volume a l’ambition de valoriser les résultats de recherches en cours et à en promouvoir une appropriation par un large public. Les thématiques choisies relèvent d’une histoire culturelle au sens large. Deux entrées sont privilégiées comment les acteurs, essentiellement des mondes de l’art et de la culture, ont-ils vécu, à l’arrière comme au front, la Grande Guerre ? Comment la culture matérielle, notamment les artefacts et objets culturels, a-t-elle été marquée par ce conflit ? Ces deux approches ne sont évidemment pas opposées elles sont complémentaires et permettent, en déclinant des méthodologies différentes et en articulant des échelles variées, de mieux saisir la place des mondes de la culture dans la Grande Guerre. Artistes plasticiens, écrivains, journalistes, musiciens, scientifiques, sportifs et urbanistes participent de ces sociétés en guerre. Le langage des poilus, les chansons, les patrimoines et la culture visuelle » – qui se matérialise sous des formes très diverses – portent l’empreinte de la Grande Guerre. Pour chaque expression culturelle, les auteurs proposent une histoire qui souligne les modalités de la reproduction, les formes de la circulation et les caractéristiques de la réception”. Corrigé du questionnaire de l`exposition Nom …………………………… Prénom…………………………. Ville ………………………….. Tel ……………………………. Mail ………………………………………. MUSEE du POILU JOURNEES du 11 /12 / 12 NOVEMBRE 2012 QUESTIONNAIRE JEUX DECOUVERTE Chers visiteurs, nous vous souhaitons la bienvenue au MUSEE du POILU. Pour accompagner votre visite, nous vous proposons de participer en famille à ce questionnaire jeux découverte. Des questions de différents niveaux permettront à tous de participer et de mieux connaître ces chefs d’œuvre façonnés par les poilus. Nous vous souhaitons une bonne visite pleine d’étonnement et d’émotion puisque l’artisanat de tranchée, reflet d’un passé intense et dramatique, reste un puissant symbole pour tous ceux qui découvrent aujourd’hui ces travaux anonymes. La guerre éclate l’été 1914, les soldats français partent la fleur au fusil persuadés d’être rapidement de retour chez eux. Mais le conflit s’enlise. La guerre de mouvement durera très peu de temps. Assez rapidement vint l’enfouissement dans les tranchées aménagées avec les moyens du bord. QUESTION N° 1 pts Quelle est la date de la mobilisation en France ? ………………………………1er Aout 1914……………………………… QUESTION N° 2 pts Quelle victoire est remportée par les français le 11 septembre 1914 ? …………………La bataille de la Marne…………………………………………… Dans les tranchées, les positions étaient tenues par l’infanterie composée pour la plus grande part de paysans venus de toutes les régions de France. Ces hommes avaient l’habitude de tout faire eux-mêmes dans les fermes, travailler le métal, le bois, le cuir, construire, réparer, transformer, récupérer. Ils se mirent à fabriquer une multitude d’objets. QUESTION N° 3 5/40 pts Citez 5 raisons pour lesquelles les soldats fabriquèrent ces objets. 1…………………pour les utiliser……………………………………………………………. 2…………………pour s’occuper……………………………………………………………. 3……………pour les rapporter en souvenir……………………………………………………………. 4……………pour participer à des concours……………………………………………………. 5…………………pour les vendre……………………………………………………………. QUESTION N° 4 1/40 pts Citez un des premiers objets fabriqués par les poilus et pourquoi ? Le briquet…………………………………………………………………… Pour remplacer les allumettes En parcourant les vitrines, vous vous apercevrez que tous ces objets, fabriqués dans les tranchées et surtout à l’arrière des premières lignes, ont été conçus pour la plupart à l’aide de munition et de déchets de projectiles ramassés sur les champs de bataille et ses alentours … QUESTION N° 5 pts Citez 15 matières utilisées par les poilus. aluminium cuivre os bronze écorce fer bois corne verre Feuille d’arbre laiton pierre tissu cuir marron QUESTION N° 6 5/40 pts Parmi tous ces objets exposés dans les vitrines, le collectionneur a glissé deux objets intrus ». Qui sont-ils et pourquoi ? 1…………cadre gravé 1944……………………………………….. 2…………douille gravée 1940…………………………………….. QUESTION N° 7 4/40 pts Durant toute la guerre, mais surtout au début de campagne, J’ai subi le calcaire de l’Argonne, le granit des Vosges et la craie de Champagne, Utilisé pour protéger le pas tremblant et hésitant de ceux qui avançaient sous le feu du canon, J’ai inspiré le soldat et j’orne aujourd’hui certains bibelots derrière lesquels se cachent une âme et un nom. Qui suis-je ? ………………le…fer à cheval………………………………………………………. QUESTION N° 8 4/40 pts. Complétez la phrase. On retrouve fréquemment sur les œuvres présentées qui nous sont parvenues notamment sur les vases des motifs de végétaux, comme l’incontournable feuille de chêne, symbole de la…victoire…, le chardon, symbole de…la Lorraine…………, le ……brin de muguet et le………trèfle à 4 feuilles, porte-bonheur. QUESTION N° 9 3/40 pts Dés le début de la guerre, les soldats français furent prisonniers et envoyés dans 165 camps en Allemagne. Grace à cette charade, citez le nom de celui qui figure gravé sur un coupe-papier. Mon premier est une note de musique Mon second est le contraire de tard Mon tout est un camp de prisonnier Le camp de …SOLTAU……………. QUESTIONS N° 10 pts Observez les vitrines et les objets, puis complétez les mots fléchés à l’aide des définitions. Définitions 1 – Métal présent sur les fusées des obus, utilisé pour l’artisanat de tranchée 2 – Partie d’un obus en cuivre 3 – Objet d’artisanat de tranchée, servant à l’écriture 4 – Nom d’un avion français 5 – Nom d’un avion allemand 6 – Objet religieux 7 – Objet d’artisanat de tranchée, fabriqué en bois 8 – Nom d’un instrument de musique fabriqué artisanalement 9 – Nom donné au fils de l’empereur Guillaume II et à un briquet 10 – Parties végétales, parfois ajourées par les poilus 11 – Elément de l’équipement du soldat, représenté en miniature dans l’artisanat de tranchée 12 – Objet d’artisanat de tranchée utilisé pour ouvrir les lettres en deux mots 13 – Objet du fumeur, absent dans la dotation du soldat, mais très fréquent en artisanat de tranchée 14 – Lieu de campagnes militaires lointaines et exotiques » 15 – Figurine évoquant l’intervention des troupes d’Afrique dans la guerre 1914-1918 1 7 C A N N E 5 12 C 8 M A 3 E L U M I N C 11 6 C R C I T A U B E S 10 R Q F O U P E E U I L N D O L I E 15 S E I U P U C A N E N E M I 4 B I P L A N F I I E 2 C G A L X 14 O R I E I N T A I 9 K R O N P R I N T Z S U R 13 B R I Q U E T

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